PROGRAMME et PRESENTATION
Jeudi 26 octobre- Halles de Schaerbeek- 20h30
Soirée Mille feuilles
Bernard Wallet (F) + Arnaud Catherine (F) + Etienne Zenove (F) + Johny Al Costa (F) Répétition générale
Une lecture à deux voix du texte Répétition Générale de Bernard Wallet, par lui-même et l’écrivain Arnaud Catherine. Ils sont accompagnés dans cette lecture par deux musiciens : le percussionniste vocal, d’origine libanaise, Johnny Al Costa et le multioi-instrumentiste Etienne Zenone.
Le Liban, les années 80: Le regard aiguisé par les amphétamines et la bouche insensibilisée pas le bourbon, j’ai vu, dans le bord de Beydayan, un dizaine de cargos, ventre en l’air, comme de vieux poissons obscènes. Dans les cales, désormais inaccessible, des milliers de cigarettes pourrissaient. J’ai vu des crucifix soudés sur le blindage des tanks. J’ai vu une femme sans visage. Sous l’effet du phosphore, ses traits avaient fondu en un magma informe. Deux hommes la portaient comme on porte un gibier.
C’est ainsi que commence Répétition générale, récit sec et précis mais aussi halluciné de ce que Bernard Wallet a vu, entendu, senti lors de ses voyages successifs au Liban plongé dans la guerre. Aujourd’hui il en donne une lecture âpre et mélancolique, lucide et rageuse, portée par une musique qui en souligne la charge subjective et universelle.
Bernard Wallet est le fondateur et directeur des éditions Verticales. Il est par ailleurs l’auteur de Paysage avec Palmiers (Gallimard).
Arnaud Cathrine, écrivain français, a publié à ce jour une vingtaine de textes dont une partie pour la jeunesse. Il aime flirter avec la musique et participe à des lectures musicales avec des artistes de la jeune scène de la chanson française comme Florent Marchet et Claire Diterzi. Son nouveau roman La disparition de Richard Taylors sortira aux Editions Verticales en janvier 2007.
Etienne Zenone, 43 ans, musicien autodidacte multi-instrumentiste tourne sur les routes de France et d'ailleurs pendant 17 ans pour y défendre ses chansons ( il parait qu'il en a écrit plus de 200). A la fin des années 90 il décide d'aller travailler dans les quartiers pauvres dits "sensibles" et y installe des ateliers d'écriture ainsi que des studios d'enregistrement. C'est dans le cadre d'un de ces ateliers qu'il fait la connaissance de Johnny El Costa.
Johnny El Costa est né Beyrouth en 82. Enfant de la guerre il arrive en France à son adolescence et découvre le Rap et en particulier la "Human Beat Box". Tous deux rencontrent Bernard Wallet à l'occasion du Marathon des Mots de Toulouse. La rencontre est foudroyante, sans concession et profondément humaniste...
Daniel Franco (B) : lecture/ Autopsie de l'enfant reporté
Je suis né le trente octobre mille neuf cents soixante huit, en avance de deux mois sur le terme fixé par l'usage humain, arraché comme le pain en pleine cuisson, et parce que le progrès du foetus, d'abord, par un travail de Turc, récapitule toutes les avanies de l'espèce, grimace succinctement comme l'astérie, la musaraigne, la loutre, le tapir, les entéléchies abominées du rat, du putois, et ainsi accroît sa masse par esclaffements devant cette comédie d'essayage de toutes les vies autres, animales, arrêtées dans l'impasse de la forêt et du ruisseau, ou qui se déploient, ailées, criardes, vers le ciel, l'estomac en guise de fonction insomniaque, d'esprit, toutes les formes supérieures du vivant m'ayant été occultées, par la constitution, je suis venu au monde apparenté à rien, au chiot, à la civette humide, et lorsque j'ai hurlé sans coffre, déjà sous verre, à l'étude, il était évident, au vu du museau, que je ne serais jamais à part entière humain, mais cette forme détruite, agrémentée ou défectueuse, et par la démarche rêveuse, en zonage, comme voyageant à quai, quittant et, quoique sifflent les wagons aux chevelures fumantes, finalement ne quittant pas cette province native partagée avec les bêtes. De ce jour, absolument fixé, mon lot est demeuré celui de l'arriération.
Daniel Franco est philosophe et vit à Bruxelles. Il publie dans de nombreuses revues (Les Temps Modernes, Purple Journal, Pylône) et travaille aussi pour le théâtre.
Soirée Mille feuilles
Bernard Wallet (F) + Arnaud Catherine (F) + Etienne Zenove (F) + Johny Al Costa (F) Répétition générale
Une lecture à deux voix du texte Répétition Générale de Bernard Wallet, par lui-même et l’écrivain Arnaud Catherine. Ils sont accompagnés dans cette lecture par deux musiciens : le percussionniste vocal, d’origine libanaise, Johnny Al Costa et le multioi-instrumentiste Etienne Zenone.
Le Liban, les années 80: Le regard aiguisé par les amphétamines et la bouche insensibilisée pas le bourbon, j’ai vu, dans le bord de Beydayan, un dizaine de cargos, ventre en l’air, comme de vieux poissons obscènes. Dans les cales, désormais inaccessible, des milliers de cigarettes pourrissaient. J’ai vu des crucifix soudés sur le blindage des tanks. J’ai vu une femme sans visage. Sous l’effet du phosphore, ses traits avaient fondu en un magma informe. Deux hommes la portaient comme on porte un gibier.
C’est ainsi que commence Répétition générale, récit sec et précis mais aussi halluciné de ce que Bernard Wallet a vu, entendu, senti lors de ses voyages successifs au Liban plongé dans la guerre. Aujourd’hui il en donne une lecture âpre et mélancolique, lucide et rageuse, portée par une musique qui en souligne la charge subjective et universelle.
Bernard Wallet est le fondateur et directeur des éditions Verticales. Il est par ailleurs l’auteur de Paysage avec Palmiers (Gallimard).
Arnaud Cathrine, écrivain français, a publié à ce jour une vingtaine de textes dont une partie pour la jeunesse. Il aime flirter avec la musique et participe à des lectures musicales avec des artistes de la jeune scène de la chanson française comme Florent Marchet et Claire Diterzi. Son nouveau roman La disparition de Richard Taylors sortira aux Editions Verticales en janvier 2007.
Etienne Zenone, 43 ans, musicien autodidacte multi-instrumentiste tourne sur les routes de France et d'ailleurs pendant 17 ans pour y défendre ses chansons ( il parait qu'il en a écrit plus de 200). A la fin des années 90 il décide d'aller travailler dans les quartiers pauvres dits "sensibles" et y installe des ateliers d'écriture ainsi que des studios d'enregistrement. C'est dans le cadre d'un de ces ateliers qu'il fait la connaissance de Johnny El Costa.
Johnny El Costa est né Beyrouth en 82. Enfant de la guerre il arrive en France à son adolescence et découvre le Rap et en particulier la "Human Beat Box". Tous deux rencontrent Bernard Wallet à l'occasion du Marathon des Mots de Toulouse. La rencontre est foudroyante, sans concession et profondément humaniste...
Daniel Franco (B) : lecture/ Autopsie de l'enfant reporté
Je suis né le trente octobre mille neuf cents soixante huit, en avance de deux mois sur le terme fixé par l'usage humain, arraché comme le pain en pleine cuisson, et parce que le progrès du foetus, d'abord, par un travail de Turc, récapitule toutes les avanies de l'espèce, grimace succinctement comme l'astérie, la musaraigne, la loutre, le tapir, les entéléchies abominées du rat, du putois, et ainsi accroît sa masse par esclaffements devant cette comédie d'essayage de toutes les vies autres, animales, arrêtées dans l'impasse de la forêt et du ruisseau, ou qui se déploient, ailées, criardes, vers le ciel, l'estomac en guise de fonction insomniaque, d'esprit, toutes les formes supérieures du vivant m'ayant été occultées, par la constitution, je suis venu au monde apparenté à rien, au chiot, à la civette humide, et lorsque j'ai hurlé sans coffre, déjà sous verre, à l'étude, il était évident, au vu du museau, que je ne serais jamais à part entière humain, mais cette forme détruite, agrémentée ou défectueuse, et par la démarche rêveuse, en zonage, comme voyageant à quai, quittant et, quoique sifflent les wagons aux chevelures fumantes, finalement ne quittant pas cette province native partagée avec les bêtes. De ce jour, absolument fixé, mon lot est demeuré celui de l'arriération.
Daniel Franco est philosophe et vit à Bruxelles. Il publie dans de nombreuses revues (Les Temps Modernes, Purple Journal, Pylône) et travaille aussi pour le théâtre.
Bernard Heidsieck : Derviche/Le Robert et les Poèmes partitions
Derviche/ Le RobertL'une des œuvres majeures de la poésie sonore. Les dictionnaires sont des monuments ; la langue, toute mémoire s'y sédimente sans pourtant s'y résoudre. À partir de cette gigantesque architecture, B. Heidsieck, poète sonore, a composé des textes qui restituent le froissement de la langue, le vertige de cette mémoire, en les appuyant de sa propre expérience. Chacune des 26 lettres de l'alphabet donne ici lieu à un texte : les 10 premiers mots inconnus de l'Auteur en sont le pivot, la scansion. Mots rendus à eux-mêmes dans leur mouvement, comme une mélopée. Les sentiments quotidiens, les anecdotes, l'univers professionnel, les amis, la tendresse et partout une "délicieuse ironie" portent, ravivent, animent ces énigmes sans jamais les élucider. Ainsi ne s'arrête pas la danse. Deux souhaits en réalité distincts à l'origine, il y a 25 ans, ont fusionné pour constituer cette série. Ils en expliquent le titre composé. Le premier consistait à tenter de réaliser une suite de poèmes sonores qui, enregistrés, eussent dû donner l'impression de tourner sur eux-mêmes, dans l'espace. D'osciller entre un nombrilisme circulaire et une lévitation extatique: de là cette référence aux derviches-tourneurs dans le titre. Le deuxième – je ne m'en explique plus le pourquoi – s'était polarisé sur l'idée de réaliser un abécédaire à partir des dix premiers mots de chacune des lettres de l'alphabet du Grand Dictionnaire Le Robert, et dont le sens m'était totalement inconnu. ME DEVAIT L'ÊTRE. Il ne pouvait en résulter qu'un abécédaire en creux, en quelque sorte en négatif, une contradiction donc à résoudre entre le matériau de base, ces vingt-six fois dix mots, ces deux cent soixante mots au total, inconnus donc abscons, abstraits, fournis par Le Robert, et la vocation publique, donc charnelle des vingt-six poèmes à concevoir avec eux, à partir d'eux. Ces deux souhaits ont fini par se rejoindre pour n'en faire qu'un, le premier fournissant au second le canevas et le climat circulaire des contextes où libérer mes mots inconnus. Mais de ces inconnus, que précisément faire ? Que tirer de ce matériau vide de sens ? De ces dix mots par Lettre, inconnus, véritables trous noirs ? Il importait donc de leur créer un environnement susceptible de leur inoculer une dynamique et une vie dont ils étaient, et pour cause, et pour moi, entièrement dépourvus. Une règle s'est alors imposée : les introduire d'une Lettre à l'autre, donc vingt-six fois, d'une façon différente. Les appelant à jouer, chaque fois, un rôle autre. En résultèrent, par voie de conséquence, vingt-six structures de textes dissemblables. (Bernard Heidsieck) Les poèmes partitionsLe poème qui était passif sur le papier à attendre un lecteur de plus en plus hypothétique, il faut le transformer, le rendre actif. Pour le rendre actif, il faut le sortir du livre. J'ai donc commencé à changer radicalement ma façon de faire. J'ai écrit une série de textes que j'ai intitulée Poème Partition. Partition parce que je disposais le texte sur la page de façon à faciliter la lecture à haute voix. J'ai fait une série de textes jusqu'en 1959, date à laquelle on m'a conseillé d'acheter un magnétophone. J'ai donc enregistré les textes que j'avais faits. Tout cela a représenté pour moi un apprentissage de la lecture. Et puis, je me suis aperçu assez vite qu'on pouvait intervenir sur la bande avec des ciseaux. Par exemple, pour accélérer un texte, il suffisait d'enlever les respirations. Le texte donnait alors l'impression de précipitations... Ou même, de supprimer des syllabes de mots que l'oreille restituait immédiatement... Il y avait aussi la possibilité de collages, c'est-à-dire que j'intégrais dans le texte des éléments étrangers.. Bernard Heidsieck
Dans cette nécessité d’aller au-delà de la page, de faire sortir le poème du livre, Bernard Heidsieck (Paris, 1928) est une des figures importantes de la poésie sonore, art hybride qui se nourrit aussi bien de la littérature, que de la performance et d’une forme de musicalité.
Vendredi 26 octobre- Maison du Spectacle la Bellone- 20h30
Films/performances-lectures : Arnaud Labelle Rojoux + Laurent Prexl, Patrick Bouvet : Big Bright Baby , Manuela Morgaine : A l’ouest
Manuela Morgaine A l'ouest (52') (2003)
Image: Sabine Lancelin, son: Laurent Sellier, montage : Dora Soltani, collaboration artistique: Francesca Pollock
Playfilm, la muse en circuit, envers compagnie
J’ai découvert l’existence d’un Nouveau Monde inventé par certains artistes comme un espace de création, un horizon, à la démesure du monde et de leurs utopies. Des artistes extrêmes, « sauvages », ne laissant plus leur art, ni eux-mêmes, s’apprivoiser par le monde des villes et de la culture, n’acceptant plus de le mettre en boîte. Ayant tous en commun la nécessité d’inventer au coeur de l’immensité d ‘un désert. Sur plusieurs déserts de l’ouest américain, dans les années soixante, des artistes, reconnus, solitaires, fatigués du monde du show bizz ou des galeries, sont venus installer leur espace. Le plus ou moins intime, le plus libre, le plus utopiste. Nénuphars posés sur la cime des cailloux, étoiles des sables, ils ont choisis une zone libre, dépeuplée, se sont décentrés pour inventer leur propre centre du monde. Comment et où dessiner la quatrième dimension ? Nevada, Utah, Arizona, New Mexico quatre états, quatre utopies humaines à la demesure de l’esprit humain et des espaces géographiques choisis. Expériences physiques, spatiales et temporelles de l’art ou de la nature. Attitudes minoritaires, figures d’exceptions, oiseaux rares. Ils ont tous le ciel en tête :
Marta Becket,danseuse du New York City Ballet, danseuse de près de quatre vingt ans, venue créer un théâtre dans une ancienne station service en plein coeur du Nevada, dans la Vallée de la mort
Sa découverte en 1996 a été le point de départ du film.
Nancy Holt, artiste d’avant garde, reconnue dans les années 60 et appartenant au groupe du Land Art, venue installer ses Sun Tunnels (tunnels du soleil) et ses Burried Poems (poèmes enterrés) en Utah près du lac salé de Salt Lake City.
Ira Steiner, pas un artiste, mais un paysagiste musicien, un homme, spécialiste de la faune et de la flore du Sonoran desert, son guide, en plein Arizona.
Charles Ross, artiste astrophysicien, travaillant depuis plus de trente ans à l’édification d’un observatoire astronomique, Star Axis, au coeur du Nouveau Mexique.
Manuela Morgaine est écrivain cinéaste et artiste. Elle dirige depuis 1991 Envers Compagnie qui s'engage au spectacle du vivant sous formes de spectacles, sculptures sur glace, films, livres et pièces radiophoniques. Patrick Bouvet Big Bright Baby (26 minutes)Le soliloque d'un homme pris au piège de ses propres obsessions, entrecoupéd'un dialogue factice avec l'héroïne de ses fantasmes. Ce film se déroule autour d'un récit déconstruit et foisonnant, en écho au processus mental qu'il évoque. A partir d'une écriture incisive et fragmentaire qui fonctionne par collage-montage, ce projet permet à Patrick Bouvet de transcrire formellement un motif qu'il travaille dans tous ses ouvrages : faire résonner une voix individuelle sur des images collectives, énonçant de manière critique la fascination et l'aliénation que provoquent les images. Lecture de Patrick BouvetPendant cette lecture Patrick Bouvet déclenche des boucles sonores qui agissent comme des "environnements sonores" où les mots peuvent résonner avec plus d'acuité. Patrick Bouvet est né en 1962. Dans les années 80, il se consacre essentiellement à la création musicale : il est chanteur et compositeur dans un groupe de rock. Depuis les années 90, il a étendu son travail de sampling musical à l'écriture.
Arnaud Labelle-Rojoux + Laurent Prexl
Elvis, sorte d’Ange du Bizarre, gros bébé de son époque, dont m’ont toujours fascinés le destin comme l’apparence, l’innocence tissée de perversité, l’impuissance trouble, l’image incarnée du refoulé américain est l’argument de la performance musicale éponyme réalisée avec Laurent Prexl à Bruxelles. Elvis fit d’abord l’objet d’un texte (« Un milliard et un fans ne peuvent pas se tromper ») à vocation critique écrit pour un catalogue d’exposition. Condensé et remanié, celui-ci s’est métamorphosé en une manière de partition destinée à l’interprétation publique(« Il est vivant »). C’est ce dernier qui sera donné dans le cadre du festival Pylône, accompagné par Laurent Prexl revisitant à la guitare et par la voix le répertoire d’Elvis. Ces deux textes, complétés par des notes diverses impliquant d’une façon ou d’une autre le « King » viennent d’être réunis par les Éditions Sémiose en un volume intitulé « Elvis », accompagné d’un disque conçu par Laurent Prexl (« Prexley) . Arnaud Labelle-Rojoux
Ne privilégiant aucun médium en particulier puisque son objet n’est pas une quête esthétique, ses performances, objets, écrits, vidéos ou photographies, sont le résultat d’une confrontation en prise direct avec une réalité, un lieu ou une situation. Relevant d’une attitude critique, le travail de Laurent Prexl soulève sans cesse des questions et souligne, non sans humour, des paradoxes. Le document d’œuvres et la Vanité occupe une place centrale dans ses interrogations. Fondateur de l’Atelier Boranali (www.atelierboronali.org), il a participé en mars dernier au colloque « L’art peut-il se passer de commentaires ?» organisé par le MACVAL. Parmi ses actions récentes figurent celles réalisées à la Fondation Cartier, au cipM de Marseille, au Palais de Tokyo, à la Ménagérie de Verre, au Centre d’art de Basse Normandie.
Arnaud Labelle-Rojoux, artiste inclassable, fils spirituel de Marcel Duchamp, des Pieds Nickelés et du mouvement Fluxus, questionne inlassablement avec une jubilation évidente l'art et ses limites, en explorant plus particulièrement la voie de la drôlerie et la poésie des contraires. Il a notamment participé en 2006 à l’exposition « Notre Histoire » au Palais de Tokyo et réalisé « Je suis bouleversé, une opérette de la Passion triste » à la Ménagerie de Verre. Il expose régulièrement à la galerie Loevenbruck.
Samedi 28 octobre- Passa Porta- 11h30
Carte blanche au Purple Journal / Performances / lectures : Elein Fleiss + Thiphaine Samoyault : Les petits déserts d'hommes, Alain Lacroix + Laetitia Benat : Persistance.
Elein Fleiss + Thiphaine Samoyault Les petits déserts d'hommes Ce sont quelquefois les lieux qui attendent, plus que les êtres. Ils semblent attendre des êtres qui attendent ou bien n'attendre rien. Alors, toutes les histoires sont possibles. Tiphaine Samoyault vit et travaille à Paris. Elle a notamment publié des essais : Excès du roman (Maurice Nadeau éd., 1999), Littérature et mémoire du présent (Pleins feux, 2001), La Montre cassée (Verdier, 2004) et des romans : La Cour des Adieux (Maurice Nadeau, 1999), Météorologie du rêve (Le Seuil, 2000) et Les Indulgences (Le Seuil, « Fiction & Cie », février 2003). Elle collabore à plusieurs journaux et revues de création. Elle est aussi professeur de littérature comparée à l'université Paris 8 Vincennes - Saint-Denis. Elein Fleiss est née en avril 1968 à Paris. Depuis 1989 elle organise des expositions. A partir de 1992 elle a publié le magazine Purple avec Olivier Zahm, en 2003 le journal . Depuis 2004 elle dirige Le Purple Journal. En 1998 elle a commencé un travail photographique. Ses photos ont été publiées dans les magazines, Purple, Big, Ryuko Tsushin, Here and There et Home. Deux livres ont été publiés (One Star Press et Poetry of Sex). Ses photos ont été exposées au Japon (Poetry of Sex, Trees are so special, 380° Gallery). Récemment elle a participé aux expositions « D’aucune (histoires) » au Centre Culturel Français de Milan et « Chroniques turinoises » au Centre Culturel Français de Turin. Elle a réalisé et co-réalisé trois films courts en super 8, « Denise » en 2001, « Lui » en 2003 et « Kumiko » en 2004. A partir de 2002, pendant trois ans, elle a tenu un journal (texte et photographie) dans Ryuko Tsushin. Celui-ci sera prochainement publié sous forme de livre au Japon.
Alain Lacroix + Laetitia Benat : Persistance
Un film-note, composé de morceaux divers qui se répondent, d’arrêts sur images et d’images fixes – rythmé par des "noirs" de durées différentes. Nos voix viennent s'y positionner, en direct, un peu comme du cinéma muet : ce sont des voix off/ live. La Lecture/ Projection convoque des images mentales autour de la nuit, du temps, de la matière – comme des images de rêves qui affleureraient à la surface de la psyché, très instables. Derrière des visages, des paysages, des images issues du passé et de l’avenir, on travaille sur l’idée d’une présence persistante. Le texte, en prose poétique – rapide, proche de la notation et du fragment – fera se répondre voix féminine et masculine.
Alain Lacroix : Ecrivain, né en 1971. Vit à Lyon. Publie des textes dans les revues Pylône, Le Purple Journal et Vita-Nova. Termine actuellement Constellation, un roman qui mélange les formes de la fiction et de l’essai.
Laetitia Benat : Artiste, née en 1971. Vit à Paris. Son travail s'élabore autour de la photographie, de la vidéo et du dessin. Elle contribue régulièrement aux magazines Purple Journal & Purple Fashion depuis 1997.Réécriture d'un quotidien devenu étrange par l'attention portée à ces détails d'ordinaire invisibles mais où l'on s'engouffre à force d'y regarder de trop près.
Samedi 28 octobre- Chapelle de Bondael- 21h
Lecture/Musique de Camille de Toledo sur les films Running always et the story of my brother
Concert de Marie Modiano + Grégoire Hetzel
Performance lecture/ musique de Camille de Toledo
Il proposera la projection des deux premiers films du groupe "Cinema povero".
Inspirés par le cinéma muet, Alexis Mital (cinéaste),Camille de Toledo (écrivain), Oscar Philipsen (musicien) présenteront "Running always" (10') et "the story of my brother" (25'). Deux histoires simples, dépouillées, qui interrogent à la manière de Pirandello, les rapports entre images, auteurs, personnages.
Camille de Toledo est né en 1976. Auteur d’un essai Archimondain Jolipunk (Calmann Levy) et d’un roman paru en 2005 chez Verticales, L’inversion de hieronimus Bosch, qui ont connu grand succès.
Concert Marie Modiano + Grégoire Hetzel
Grégoire Hetzel est écrivain et musicien. Auteur d’un roman paru chez Gallimard (Le vert paradis), il est aussi le compositeur de musique pour les films de Mathieu Amalric ou Arnaud Desplechin (Comment je me suis disputé, ou le récent et magnifique Rois et reines). Marie Modiano, fille, en effet, de Patrick Modiano, est chanteuse. Ensemble, ils viennent de réaliser un album, aux sonorités douces et baroques, envoûtant.
Clôture du Festival : Dimanche 29 octobre - Petit Théâtre Mercelis- 17h
Avant première du film de Vincent Dieutre Fragments sur la grâce en présence de l'acteur Mathieu Amalric 1h41’ – couleur – 35mm – dolby SR
Avec les lecteurs : Françoise LEBRUN, Mireille PERRIER, Eva TRUFFAUT, Mathieu AMALRIC, Vincent DIEUTRE et Cyrille PERNET
Les enquêteurs : Gildas LE DEN et Laurent ROTH
Les invités : Christine VEZINET, Sébastien EVENO, Joannès ROTH, Eugène GREEN et M. Philippe SELLIER, Professeur émérite à l’Université de Paris-Sorbonne
Collaboration à l’écriture, adaptation et entretiens : Laurent ROTH
Image : Jeanne LAPOIRIE et Jean Marie BOULET
Son : Benjamin BOBER
Montage : Dominique AUVRAY
Montage son :Gervaise DEMEURE
Direction de production (Paris) : Pierre GEISMAR
Direction de production (Bruxelles) : Karine de VILLERS
Ecrit et réalisé par Vincent DIEUTRE
Un film produit par Christian BAUTE – Celluloid Dreams (Paris) et Kathleen de BETHUNE – Simple production (Bruxelles)
Avec la participation du Centre National de la Cinématographie et du Centre du cinéma et de l’audiovisuel du Ministère de la Communauté française de Belgique et des télédistributeurs wallons.
Un cinéaste tente de se plonger, lui et son équipe, dans l’univers incandescent de Port-Royal et du jansénisme. Lectures baroques, paysages arpentés, entretiens, la quête historique tourne peu à peu au vertige. Et de fragments précieux en convulsions mystiques, c’est tout le film qui bascule, butant irrémédiablement sur la question sans réponse de la Grâce.
Vincent Dieutre est un cinéaste à l’œuvre aussi magistrale qu’intime et réfléchie. Des films comme Leçons de ténèbres, Mon voyage d’hiver ou Rome désolée sont autant de voyage à travers l’Europe de l’art et de l’esprit qu’une interrogation profonde sur soi et le monde.
PENDANT LE FESTIVAL
Salon littéraire au RDC de chez Passa Porta du 19 au 28 octobre 2006.
Une semaine avant et pendant le festival, les spectateurs sont invités à découvrir le monde de nos invités à travers des livres, des films et des disques
Derviche/ Le RobertL'une des œuvres majeures de la poésie sonore. Les dictionnaires sont des monuments ; la langue, toute mémoire s'y sédimente sans pourtant s'y résoudre. À partir de cette gigantesque architecture, B. Heidsieck, poète sonore, a composé des textes qui restituent le froissement de la langue, le vertige de cette mémoire, en les appuyant de sa propre expérience. Chacune des 26 lettres de l'alphabet donne ici lieu à un texte : les 10 premiers mots inconnus de l'Auteur en sont le pivot, la scansion. Mots rendus à eux-mêmes dans leur mouvement, comme une mélopée. Les sentiments quotidiens, les anecdotes, l'univers professionnel, les amis, la tendresse et partout une "délicieuse ironie" portent, ravivent, animent ces énigmes sans jamais les élucider. Ainsi ne s'arrête pas la danse. Deux souhaits en réalité distincts à l'origine, il y a 25 ans, ont fusionné pour constituer cette série. Ils en expliquent le titre composé. Le premier consistait à tenter de réaliser une suite de poèmes sonores qui, enregistrés, eussent dû donner l'impression de tourner sur eux-mêmes, dans l'espace. D'osciller entre un nombrilisme circulaire et une lévitation extatique: de là cette référence aux derviches-tourneurs dans le titre. Le deuxième – je ne m'en explique plus le pourquoi – s'était polarisé sur l'idée de réaliser un abécédaire à partir des dix premiers mots de chacune des lettres de l'alphabet du Grand Dictionnaire Le Robert, et dont le sens m'était totalement inconnu. ME DEVAIT L'ÊTRE. Il ne pouvait en résulter qu'un abécédaire en creux, en quelque sorte en négatif, une contradiction donc à résoudre entre le matériau de base, ces vingt-six fois dix mots, ces deux cent soixante mots au total, inconnus donc abscons, abstraits, fournis par Le Robert, et la vocation publique, donc charnelle des vingt-six poèmes à concevoir avec eux, à partir d'eux. Ces deux souhaits ont fini par se rejoindre pour n'en faire qu'un, le premier fournissant au second le canevas et le climat circulaire des contextes où libérer mes mots inconnus. Mais de ces inconnus, que précisément faire ? Que tirer de ce matériau vide de sens ? De ces dix mots par Lettre, inconnus, véritables trous noirs ? Il importait donc de leur créer un environnement susceptible de leur inoculer une dynamique et une vie dont ils étaient, et pour cause, et pour moi, entièrement dépourvus. Une règle s'est alors imposée : les introduire d'une Lettre à l'autre, donc vingt-six fois, d'une façon différente. Les appelant à jouer, chaque fois, un rôle autre. En résultèrent, par voie de conséquence, vingt-six structures de textes dissemblables. (Bernard Heidsieck) Les poèmes partitionsLe poème qui était passif sur le papier à attendre un lecteur de plus en plus hypothétique, il faut le transformer, le rendre actif. Pour le rendre actif, il faut le sortir du livre. J'ai donc commencé à changer radicalement ma façon de faire. J'ai écrit une série de textes que j'ai intitulée Poème Partition. Partition parce que je disposais le texte sur la page de façon à faciliter la lecture à haute voix. J'ai fait une série de textes jusqu'en 1959, date à laquelle on m'a conseillé d'acheter un magnétophone. J'ai donc enregistré les textes que j'avais faits. Tout cela a représenté pour moi un apprentissage de la lecture. Et puis, je me suis aperçu assez vite qu'on pouvait intervenir sur la bande avec des ciseaux. Par exemple, pour accélérer un texte, il suffisait d'enlever les respirations. Le texte donnait alors l'impression de précipitations... Ou même, de supprimer des syllabes de mots que l'oreille restituait immédiatement... Il y avait aussi la possibilité de collages, c'est-à-dire que j'intégrais dans le texte des éléments étrangers.. Bernard Heidsieck
Dans cette nécessité d’aller au-delà de la page, de faire sortir le poème du livre, Bernard Heidsieck (Paris, 1928) est une des figures importantes de la poésie sonore, art hybride qui se nourrit aussi bien de la littérature, que de la performance et d’une forme de musicalité.
Vendredi 26 octobre- Maison du Spectacle la Bellone- 20h30
Films/performances-lectures : Arnaud Labelle Rojoux + Laurent Prexl, Patrick Bouvet : Big Bright Baby , Manuela Morgaine : A l’ouest
Manuela Morgaine A l'ouest (52') (2003)
Image: Sabine Lancelin, son: Laurent Sellier, montage : Dora Soltani, collaboration artistique: Francesca Pollock
Playfilm, la muse en circuit, envers compagnie
J’ai découvert l’existence d’un Nouveau Monde inventé par certains artistes comme un espace de création, un horizon, à la démesure du monde et de leurs utopies. Des artistes extrêmes, « sauvages », ne laissant plus leur art, ni eux-mêmes, s’apprivoiser par le monde des villes et de la culture, n’acceptant plus de le mettre en boîte. Ayant tous en commun la nécessité d’inventer au coeur de l’immensité d ‘un désert. Sur plusieurs déserts de l’ouest américain, dans les années soixante, des artistes, reconnus, solitaires, fatigués du monde du show bizz ou des galeries, sont venus installer leur espace. Le plus ou moins intime, le plus libre, le plus utopiste. Nénuphars posés sur la cime des cailloux, étoiles des sables, ils ont choisis une zone libre, dépeuplée, se sont décentrés pour inventer leur propre centre du monde. Comment et où dessiner la quatrième dimension ? Nevada, Utah, Arizona, New Mexico quatre états, quatre utopies humaines à la demesure de l’esprit humain et des espaces géographiques choisis. Expériences physiques, spatiales et temporelles de l’art ou de la nature. Attitudes minoritaires, figures d’exceptions, oiseaux rares. Ils ont tous le ciel en tête :
Marta Becket,danseuse du New York City Ballet, danseuse de près de quatre vingt ans, venue créer un théâtre dans une ancienne station service en plein coeur du Nevada, dans la Vallée de la mort
Sa découverte en 1996 a été le point de départ du film.
Nancy Holt, artiste d’avant garde, reconnue dans les années 60 et appartenant au groupe du Land Art, venue installer ses Sun Tunnels (tunnels du soleil) et ses Burried Poems (poèmes enterrés) en Utah près du lac salé de Salt Lake City.
Ira Steiner, pas un artiste, mais un paysagiste musicien, un homme, spécialiste de la faune et de la flore du Sonoran desert, son guide, en plein Arizona.
Charles Ross, artiste astrophysicien, travaillant depuis plus de trente ans à l’édification d’un observatoire astronomique, Star Axis, au coeur du Nouveau Mexique.
Manuela Morgaine est écrivain cinéaste et artiste. Elle dirige depuis 1991 Envers Compagnie qui s'engage au spectacle du vivant sous formes de spectacles, sculptures sur glace, films, livres et pièces radiophoniques. Patrick Bouvet Big Bright Baby (26 minutes)Le soliloque d'un homme pris au piège de ses propres obsessions, entrecoupéd'un dialogue factice avec l'héroïne de ses fantasmes. Ce film se déroule autour d'un récit déconstruit et foisonnant, en écho au processus mental qu'il évoque. A partir d'une écriture incisive et fragmentaire qui fonctionne par collage-montage, ce projet permet à Patrick Bouvet de transcrire formellement un motif qu'il travaille dans tous ses ouvrages : faire résonner une voix individuelle sur des images collectives, énonçant de manière critique la fascination et l'aliénation que provoquent les images. Lecture de Patrick BouvetPendant cette lecture Patrick Bouvet déclenche des boucles sonores qui agissent comme des "environnements sonores" où les mots peuvent résonner avec plus d'acuité. Patrick Bouvet est né en 1962. Dans les années 80, il se consacre essentiellement à la création musicale : il est chanteur et compositeur dans un groupe de rock. Depuis les années 90, il a étendu son travail de sampling musical à l'écriture.
Arnaud Labelle-Rojoux + Laurent Prexl
Elvis, sorte d’Ange du Bizarre, gros bébé de son époque, dont m’ont toujours fascinés le destin comme l’apparence, l’innocence tissée de perversité, l’impuissance trouble, l’image incarnée du refoulé américain est l’argument de la performance musicale éponyme réalisée avec Laurent Prexl à Bruxelles. Elvis fit d’abord l’objet d’un texte (« Un milliard et un fans ne peuvent pas se tromper ») à vocation critique écrit pour un catalogue d’exposition. Condensé et remanié, celui-ci s’est métamorphosé en une manière de partition destinée à l’interprétation publique(« Il est vivant »). C’est ce dernier qui sera donné dans le cadre du festival Pylône, accompagné par Laurent Prexl revisitant à la guitare et par la voix le répertoire d’Elvis. Ces deux textes, complétés par des notes diverses impliquant d’une façon ou d’une autre le « King » viennent d’être réunis par les Éditions Sémiose en un volume intitulé « Elvis », accompagné d’un disque conçu par Laurent Prexl (« Prexley) . Arnaud Labelle-Rojoux
Ne privilégiant aucun médium en particulier puisque son objet n’est pas une quête esthétique, ses performances, objets, écrits, vidéos ou photographies, sont le résultat d’une confrontation en prise direct avec une réalité, un lieu ou une situation. Relevant d’une attitude critique, le travail de Laurent Prexl soulève sans cesse des questions et souligne, non sans humour, des paradoxes. Le document d’œuvres et la Vanité occupe une place centrale dans ses interrogations. Fondateur de l’Atelier Boranali (www.atelierboronali.org), il a participé en mars dernier au colloque « L’art peut-il se passer de commentaires ?» organisé par le MACVAL. Parmi ses actions récentes figurent celles réalisées à la Fondation Cartier, au cipM de Marseille, au Palais de Tokyo, à la Ménagérie de Verre, au Centre d’art de Basse Normandie.
Arnaud Labelle-Rojoux, artiste inclassable, fils spirituel de Marcel Duchamp, des Pieds Nickelés et du mouvement Fluxus, questionne inlassablement avec une jubilation évidente l'art et ses limites, en explorant plus particulièrement la voie de la drôlerie et la poésie des contraires. Il a notamment participé en 2006 à l’exposition « Notre Histoire » au Palais de Tokyo et réalisé « Je suis bouleversé, une opérette de la Passion triste » à la Ménagerie de Verre. Il expose régulièrement à la galerie Loevenbruck.
Samedi 28 octobre- Passa Porta- 11h30
Carte blanche au Purple Journal / Performances / lectures : Elein Fleiss + Thiphaine Samoyault : Les petits déserts d'hommes, Alain Lacroix + Laetitia Benat : Persistance.
Elein Fleiss + Thiphaine Samoyault Les petits déserts d'hommes Ce sont quelquefois les lieux qui attendent, plus que les êtres. Ils semblent attendre des êtres qui attendent ou bien n'attendre rien. Alors, toutes les histoires sont possibles. Tiphaine Samoyault vit et travaille à Paris. Elle a notamment publié des essais : Excès du roman (Maurice Nadeau éd., 1999), Littérature et mémoire du présent (Pleins feux, 2001), La Montre cassée (Verdier, 2004) et des romans : La Cour des Adieux (Maurice Nadeau, 1999), Météorologie du rêve (Le Seuil, 2000) et Les Indulgences (Le Seuil, « Fiction & Cie », février 2003). Elle collabore à plusieurs journaux et revues de création. Elle est aussi professeur de littérature comparée à l'université Paris 8 Vincennes - Saint-Denis. Elein Fleiss est née en avril 1968 à Paris. Depuis 1989 elle organise des expositions. A partir de 1992 elle a publié le magazine Purple avec Olivier Zahm, en 2003 le journal . Depuis 2004 elle dirige Le Purple Journal. En 1998 elle a commencé un travail photographique. Ses photos ont été publiées dans les magazines, Purple, Big, Ryuko Tsushin, Here and There et Home. Deux livres ont été publiés (One Star Press et Poetry of Sex). Ses photos ont été exposées au Japon (Poetry of Sex, Trees are so special, 380° Gallery). Récemment elle a participé aux expositions « D’aucune (histoires) » au Centre Culturel Français de Milan et « Chroniques turinoises » au Centre Culturel Français de Turin. Elle a réalisé et co-réalisé trois films courts en super 8, « Denise » en 2001, « Lui » en 2003 et « Kumiko » en 2004. A partir de 2002, pendant trois ans, elle a tenu un journal (texte et photographie) dans Ryuko Tsushin. Celui-ci sera prochainement publié sous forme de livre au Japon.
Alain Lacroix + Laetitia Benat : Persistance
Un film-note, composé de morceaux divers qui se répondent, d’arrêts sur images et d’images fixes – rythmé par des "noirs" de durées différentes. Nos voix viennent s'y positionner, en direct, un peu comme du cinéma muet : ce sont des voix off/ live. La Lecture/ Projection convoque des images mentales autour de la nuit, du temps, de la matière – comme des images de rêves qui affleureraient à la surface de la psyché, très instables. Derrière des visages, des paysages, des images issues du passé et de l’avenir, on travaille sur l’idée d’une présence persistante. Le texte, en prose poétique – rapide, proche de la notation et du fragment – fera se répondre voix féminine et masculine.
Alain Lacroix : Ecrivain, né en 1971. Vit à Lyon. Publie des textes dans les revues Pylône, Le Purple Journal et Vita-Nova. Termine actuellement Constellation, un roman qui mélange les formes de la fiction et de l’essai.
Laetitia Benat : Artiste, née en 1971. Vit à Paris. Son travail s'élabore autour de la photographie, de la vidéo et du dessin. Elle contribue régulièrement aux magazines Purple Journal & Purple Fashion depuis 1997.Réécriture d'un quotidien devenu étrange par l'attention portée à ces détails d'ordinaire invisibles mais où l'on s'engouffre à force d'y regarder de trop près.
Samedi 28 octobre- Chapelle de Bondael- 21h
Lecture/Musique de Camille de Toledo sur les films Running always et the story of my brother
Concert de Marie Modiano + Grégoire Hetzel
Performance lecture/ musique de Camille de Toledo
Il proposera la projection des deux premiers films du groupe "Cinema povero".
Inspirés par le cinéma muet, Alexis Mital (cinéaste),Camille de Toledo (écrivain), Oscar Philipsen (musicien) présenteront "Running always" (10') et "the story of my brother" (25'). Deux histoires simples, dépouillées, qui interrogent à la manière de Pirandello, les rapports entre images, auteurs, personnages.
Camille de Toledo est né en 1976. Auteur d’un essai Archimondain Jolipunk (Calmann Levy) et d’un roman paru en 2005 chez Verticales, L’inversion de hieronimus Bosch, qui ont connu grand succès.
Concert Marie Modiano + Grégoire Hetzel
Grégoire Hetzel est écrivain et musicien. Auteur d’un roman paru chez Gallimard (Le vert paradis), il est aussi le compositeur de musique pour les films de Mathieu Amalric ou Arnaud Desplechin (Comment je me suis disputé, ou le récent et magnifique Rois et reines). Marie Modiano, fille, en effet, de Patrick Modiano, est chanteuse. Ensemble, ils viennent de réaliser un album, aux sonorités douces et baroques, envoûtant.
Clôture du Festival : Dimanche 29 octobre - Petit Théâtre Mercelis- 17h
Avant première du film de Vincent Dieutre Fragments sur la grâce en présence de l'acteur Mathieu Amalric 1h41’ – couleur – 35mm – dolby SR
Avec les lecteurs : Françoise LEBRUN, Mireille PERRIER, Eva TRUFFAUT, Mathieu AMALRIC, Vincent DIEUTRE et Cyrille PERNET
Les enquêteurs : Gildas LE DEN et Laurent ROTH
Les invités : Christine VEZINET, Sébastien EVENO, Joannès ROTH, Eugène GREEN et M. Philippe SELLIER, Professeur émérite à l’Université de Paris-Sorbonne
Collaboration à l’écriture, adaptation et entretiens : Laurent ROTH
Image : Jeanne LAPOIRIE et Jean Marie BOULET
Son : Benjamin BOBER
Montage : Dominique AUVRAY
Montage son :Gervaise DEMEURE
Direction de production (Paris) : Pierre GEISMAR
Direction de production (Bruxelles) : Karine de VILLERS
Ecrit et réalisé par Vincent DIEUTRE
Un film produit par Christian BAUTE – Celluloid Dreams (Paris) et Kathleen de BETHUNE – Simple production (Bruxelles)
Avec la participation du Centre National de la Cinématographie et du Centre du cinéma et de l’audiovisuel du Ministère de la Communauté française de Belgique et des télédistributeurs wallons.
Un cinéaste tente de se plonger, lui et son équipe, dans l’univers incandescent de Port-Royal et du jansénisme. Lectures baroques, paysages arpentés, entretiens, la quête historique tourne peu à peu au vertige. Et de fragments précieux en convulsions mystiques, c’est tout le film qui bascule, butant irrémédiablement sur la question sans réponse de la Grâce.
Vincent Dieutre est un cinéaste à l’œuvre aussi magistrale qu’intime et réfléchie. Des films comme Leçons de ténèbres, Mon voyage d’hiver ou Rome désolée sont autant de voyage à travers l’Europe de l’art et de l’esprit qu’une interrogation profonde sur soi et le monde.
PENDANT LE FESTIVAL
Salon littéraire au RDC de chez Passa Porta du 19 au 28 octobre 2006.
Une semaine avant et pendant le festival, les spectateurs sont invités à découvrir le monde de nos invités à travers des livres, des films et des disques
2 Comments:
ici ou là, je tenterai d'y parvenir.
Milady
http://miladyrenoir.skynetblogs.be/
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